Comment peut-on définir la dyspraxie ?

La dyspraxie, également connue sous le nom de Trouble du Développement de la Coordination (TDC). Elle se caractérise par des difficultés rencontrées dans la planification, l'organisation et la réalisation de mouvements intentionnels. Malgré son caractère principalement moteur, la dyspraxie motrice peut aussi impacter la communication et l'acquisition de connaissances.
De plus, les personnes dyspraxiques éprouvent des difficultés dans les activités quotidiennes telles que s'habiller, se nourrir ou écrire. Les symptômes de la dyspraxie diffèrent d'une personne à l'autre, avec certains ayant plus de difficultés dans certains domaines que d'autres. Toutefois, la dyspraxie n'est pas liée à l'intelligence ; les personnes qui en souffrent ont souvent des capacités intellectuelles normales, voire supérieures à la moyenne.

Certes, les obstacles moteurs et de coordination peuvent entraîner des frustrations. C'est pourquoi la rééducation, souvent réalisée par des professionnels de santé spécialisés, notamment des psychomotriciens, qui possèdent au moins une licence en psychomotricité.

Quelle est la différence entre dyslexie et dyspraxie ?

La dyslexie et la dyspraxie sont deux troubles neurodéveloppementaux distincts, bien qu'ils puissent parfois être associés. La dyslexie se caractérise par des difficultés spécifiques dans l'identification précise des mots, la lecture fluide et la compréhension de la lecture. 
Quant à la dyspraxie, elle affecte la planification et la coordination des mouvements. Ce qui se traduit par des difficultés dans l'exécution de tâches motrices, telles que l'écriture, la manipulation d'objets ou les activités quotidiennes.

Bien que les deux troubles puissent affecter la réussite scolaire et les interactions sociales, ils sont causés par des altérations neurologiques distinctes. Ainsi, ils nécessitent des approches de diagnostic et de prise en charge spécifiques.

Les particularités de la dyspraxie motrice

Les particularités de la dyspraxie motrice résident dans les difficultés spécifiques rencontrées par les personnes dyspraxiques, l'organisation et l'exécution des mouvements. Contrairement à d'autres troubles moteurs, la dyspraxie motrice n'est pas liée à des problèmes de force musculaire ou de coordination pure, mais plutôt à une difficulté à coordonner les gestes de manière fluide et automatique. 
Cela conduit à des mouvements maladroits et peu précis. Ils impactent différentes tâches de la vie quotidienne, comme l'écriture, la manipulation d'objets, ou des gestes basiques comme s'habiller ou manger. Ces obstacles peuvent être intensifiés dans des contextes inédits ou compliqués, demandant une adaptation continue aux besoins de l'environnement.

Comment rééduquer la dyspraxie motrice ?

La rééducation de la dyspraxie motrice est un processus complexe qui vise à améliorer la coordination et la planification des mouvements. Voici quelques outils qui sont utilisés dans la rééducation de la dyspraxie motrice :

• Exercices de motricité fine : Ces exercices visent à renforcer les muscles et les articulations, ce qui améliore la coordination des mouvements des mains et des doigts. Elles peuvent inclure la manipulation d'objets de petite taille, la résolution de puzzles ou le dessin.
• Activités de coordination oculo-manuelle : Elle a pour mission d'améliorer la coordination entre les yeux et les mains. En général, ces activités impliquent des jeux qui demandent de viser et d'attraper des objets. De même que des tâches qui nécessitent de tracer des lignes ou des motifs à l'aide d'un crayon.
• Jeux de stimulation cognitive : Ces jeux ont pour objectif d'améliorer la capacité de planification et d'organisation. Ils incluent des jeux de mémoire, des jeux de logique ou des jeux de construction.
• Thérapie sensorielle : Cette approche cherche à améliorer la perception sensorielle et la coordination des mouvements en utilisant des stimuli sensoriels. Cela peut inclure des activités qui stimulent les sens, comme jouer avec du sable ou de la pâte à modeler.
• Rééducation posturale : Cette approche travaille surtout sur l'amélioration de la posture et de l'équilibre, ce qui aide à réparer la coordination des mouvements. Souvent, on utilise des exercices pour renforcer les muscles du dos et des jambes, ainsi que des exercices pour améliorer l'équilibre.